Gauthier Toux

Photons

La nuit sans l’ennui:

Une nuit, des basses vous prennent aux tripes, vous claquent les os et ébranlent vos méninges qui finissent par lâcher prise – c’est la transe susceptibles de produire les musiques électroniques. Pour le pianiste Gauthier Toux, cette révélation remonte à une soirée de 2016 dans un club techno lausannois. C’est la genèse de son nouveau projet, Photons, et de son album La nuit sans l’ennui, qui raconte l’appétence du quatuor pour le noctambulisme.À la tête de son trio ou dans le quintet de Léon Phal, le jazzman n’a jamais cessé d’expérimenter les claviers, du Fender Rhodes au Prophet 08. Gauthier Toux pratique cette fois un synthétiseur Oberheim OB-6 en compagnie du guitariste Giani Caserotto, du contrebassiste Julien F’hima et du batteur Julien Loutelier. Soit une formation organique qui adopte les marqueurs de la house et de la techno. Montées et descentes, basses et textures, la performance est bluffante, venant d’un quartet qui ajoute à sa panoplie l’improvisation guidant les solos et les embardées collectives. De jour comme de nuit, sur le canapé ou le dancefloor, Photons réconcilie la tête et les jambes