A 23 ans à peine, Gauthier Toux a bien des choses à dire et déjà la sagesse de ne se montrer ni bavard ni poseur.
Les Inrocks – 10 albums pour découvrir la nouvelle garde du jazz français
Un clair-obscur où l’on ne perd jamais de vue un jeu d’une grande sensibilité et une volonté de raconter nombre de belles histoires.
Djam la RevueEn musique comme en toutes choses ceux qui vont loin sont ceux qui ont une bonne boussole.
Jazz MagazineIls jouent un jazz résolument moderne, aux métriques inventives, s’inspirant d’une musique d’aujourd’hui, parfois même, « non-jazz ».
Nouvelle Vague
Musiques buissonnières, août 2016
Jusqu’à une époque très récente, j’ignorais complètement l’existence du pianiste Gauthier Toux et de son trio. Oh je vous voir venir avec vos airs moqueurs… Gardez toutefois vos remarques pour vous, parce que je suis certain qu’en cherchant bien, je pourrais trouver de mon côté des musiciens dont vous n’avez jamais entendu parler. Mais il est bien vrai que quand j’ai reçu l’album Unexpected Things, qui est son deuxième disque, j’ai compris l’étendue de mon erreur. Associé à Kenneth Dahl Knudsen (contrebasse) et Maxence Sibille (batterie), Gauthier Toux délivre une musique d’une étonnante intensité – cousine parfois de celle qui traversait un autre trio, celui du regretté Esbjörn Svensson – dont l’effet de séduction est immédiat. Le pianiste présente ce disque comme une photographie d’instants forts : qu’il soit rassuré, on perçoit sans la moindre difficulté toute l’énergie qui circule au sein du trio. Voilà une formation qu’on a envie de découvrir sur scène tant on pressent qu’elle est en mesure de faire parler la poudre. Et puis disons les choses simplement : Unexpected Things est un disque assez majestueux qui en impose…
Denis Desassis
Djam la Revue, juin 2016
Gauthier Toux était encore peu connu jusqu’ici mais c’est en train de changer puisqu’il vient de se distinguer avec son trio au Paris Jazz Festival et à La Défense Jazz Festival dont il a remporté le Concours national. Mais avant de décrocher ces distinctions, le pianiste, originaire de Chartres, s’est formé à Lausanne et à Copenhague puis a fait ses premières armes sur la scène helvète. Entouré de Maxence Sibille à la batterie et Kenneth Dahl Knudsen à la contrebasse, il signe l’album Unexpected Things, un disque prometteur.
Le jazz du Gauthier Toux Trio reflète une vision très moderne : s’inspirant de rythmes hip hop, rock ou encore pop, leur musique est bâtie sur des mélodies assez simples et on y perçoit très clairement des influences du style d’E.S.T ou de Brad Mehldau. À travers ses compositions, le pianiste a choisi d’immortaliser des moments importants de sa carrière et de sa vie. Comme 39 and All of the Rest, écrit suite aux attentats du 13 novembre à Paris et en mémoire des victimes d’attentats dans le monde (all the rest*). Définitivement imprégné d’une certaine mélancolie, Unexpected Things évoque des paysages parfois sombres, où surgissent des éclaircies, comme dans le morceau No More Questions illuminé par une trompette soyeuse et un solo de guitare inspiré. Si la lenteur exquise de la ballade Day Dreaming invite à la langueur, on est souvent emporté par les montées en intensité très savamment construites sur l’ensemble de l’album. Un clair-obscur où l’on ne perd jamais de vue un jeu d’une grande sensibilité et une volonté de raconter nombre de belles histoires. Prêtez-lui donc une oreille attentive !
Fara Rakotoarisoa
Citizen Jazz, juin 2016
Cependant que Gauthier Toux vient de remporter le prix de groupe au Concours de la Défense, après avoir gagné haut la main celui d’Orléans, nous avons le plaisir de rappeler à nos lecteurs que nous n’avons pas attendu ces distinctions pour attirer l’attention sur ce pianiste, originaire de Chartres mais qui a fait un détour par la Suisse pour se former et se faire connaître. Précisément pour ce qui nous concerne à Cully l’an dernier. Avec des complices éprouvés et avec lesquels la connivence est parfaite, il fait valoir d’abord dans Always There Anyway un joli sens des contrastes, passant de la retenue à l’éclat et retour, sans jamais forcer le trait dans un sens ou dans l’autre. « Step » s’inscrit dans le champ maintenant bien balisé depuis Brad Mehldau des thèmes populaires repris et joués par les jazzmen. Comme compositeur, Gauthier Toux est un musicien plutôt tourmenté, très sensible aux humeurs du monde et aux siennes, en tous cas très généreux, et capable aussi de s’exprimer en solo, dans le répertoire de Thelonious Monk par exemple. Capable de faire monter la sauce jusqu’à des « climax » orageux, il sait aussi faire patte de velours dans des ballades solitaires (J & J). La formation s’augmente parfois de guitare et trompette, sans perdre son unité et en y gagnant des couleurs plus contrastées. De la belle ouvrage qui demande à se poursuivre pour une affirmation plus personnelle encore.
Philippe Méziat
Les Inrocks, avril 2016
A 23 ans à peine, Gauthier Toux a bien des choses à dire et déjà la sagesse de ne se montrer ni bavard ni poseur. En formation réduite ou avec le renfort d’une guitare et d’une trompette, c’est un pianiste qui va à l’essentiel et sait s’y tenir. Qu’il s’attarde longuement sur un thème plein de profondeur (Always There Anyway), plane au-dessus d’atmosphères où le drame se dilue dans l’éther (MK) ou développe une indécise rêverie (Day Dreaming), son jeu demeure toujours sophistiqué et incarné à la fois. Un aussi bel album se fête : rendez-vous est pris au Duc des Lombards, le 21 avril.
Louis-Julien Nicolaou – « La nouvelle garde du jazz français »
Jazz Magazine, août 2016
La curiosité est un heureux défaut. La réputation du jeune pianiste Gauthier Toux, qui commence à tinter aux oreilles des amateurs de jazz, m’a donc poussé du côté du Duc des Lombards. J’ai perçu assez vite, ainsi que tout le monde dans la salle, que ce pianiste mérite mieux que le ruban éphémère de « jeune pianiste surdoué dont on parle ». A vrai dire, j’ai été frappé par sa maturité. A quoi reconnaît-on la maturité d’un pianiste ? A son absence d’esbrouffe. Peut-être aussi à la manière qu’a eue Gauthier Toux, dès les premiers morceaux, d’affronter vraiment le silence, et non pas de le traiter comme une gamme ou un mode de plus. Mais surtout à sa manière d’envisager la musique dans sa globalité, d’être toujours conscient, à chacune de ses interventions, du son projeté par l’ensemble du groupe. Le trio augmenté du saxophoniste Christophe Panzani (qui s’est coulé dans cette musique avec une aisance incroyable) semble coupé en deux. Il y a cette rythmique omniprésente, car elle conjugue puissance et urgence, avec Maxence Sibille et Kenneth Dahl. Elle permet à Christophe Panzani et Gauthier Toux de surfer avec grâce sur ce remous primordial, allant parfois dans le sens du courant et parfois à son encontre. Et quand après le concert, j’échange quelques mots avec Gauthier Toux, je découvre une autre facette de cette maturité. Il parle d’humilité en ayant l’air de penser ce qu’il dit. Sur ses interventions par rapport à la section rythmique, il précise ceci: « J’oscille entre rentrer dans leur puissance et en sortir. Il faut faire attention à ne pas être trop dense ». Il dit qu’il travaille à la fois sa technique comme un fou, mais aussi à l’épurer. En l’écoutant je me dis qu’en musique comme en toutes choses ceux qui vont loin sont ceux qui ont une bonne boussole.
Jean-François Mondot pour blog Jazz Live – concert au Duc des Lombards le 25 août 2016
Djam la Revue, août 2016
Et son nom fit surface. Tout d’un coup, un disque, des dates et le sentiment qu’il se passe quelque chose autour de celui qui n’est déjà plus vraiment un inconnu. Gauthier Toux est un pianiste français qui a préféré la Suisse aux Pays-Bas pour se faire les mains sur les 88 touches policées d’un piano d’école prestigieuse. Ce sera la Haute Ecole de Musique de Lausanne pour le jeune Chartrains qui y termine aujourd’hui un deuxième master, sans même imaginer quitter complètement une ville, un pays même, qui l’a chaleureusement accueilli en son sein. Il avait à peine 18 ans et sortait d’un bac S, obtenu avec une mention Très Bien, avec la confiance en soi du très bon élève pour qui le succès n’est pas une anomalie mais une alchimie entre le travail acharné et une bonne dose de talent. Pour ne pas dire de prédisposition ou de facilités. Les années, les rencontres et la vie suivant son cours ont fait le reste : insérer une dose de doute, de maturité pour ainsi dire. Il aurait dû faire une école d’ingénieur, était accepté en math sup’ math spé’ dans deux établissements parisiens. Que nenni. Dans sa famille la tendance est aux grandes études, une sœur et des cousins qui ont fait prépa ou médecine, un père ingénieur passionné de jazz – ah ! – « toujours fourré au Duc ».
Pour Gauthier ce sera la musique, la voie de cœur et du courage. Car il en faut pour se lancer dans une carrière où rien n’est moins certains que la stabilité financière. En Suisse au moins règne un « esprit de famille [où] les gens ne se prennent pas la tête et sont plus réservés, plus mesurés ». Lové dans le nid bienveillant d’une école remplie de talents, Gauthier Toux a pu envisager la suite avec calme, loin de la compétitivité parisienne. C’est là-bas qu’il a rencontré Maxence Sibille, batteur français, de dix ans son aîné, vu aux côtés de Erik Truffaz, Didier Lockwood ou Guillaume Perret : « Il était le papa de l’école, j’étais un minaud et lui un adulte plutôt mûr, il m’a permis d’avancer et de grandir ». Finalement, l’aîné le convie à l’un de ses concerts et l’amitié naissante prend des tournures d’amour fraternel. Après trois ans de colocation et le début d’une aventure musicale au long cours, Gauthier Toux le considère « un peu comme [son] grand frère ». Le jeune pianiste trouve en son bassiste danois un autre aîné – de dix ans, comme Mayence – et donne l’indice d’une certaine maturité.
C’est à Berlin qu’il a rencontré Kenneth Dhal Knudsen. Depuis, celui qui joue aussi avec Gilad Hekselman ou Jonathan Blake est retourné en son Danemark natal, à Copenhague, deuxième terre d’accueil du trio. Là-bas aussi Gauthier est allé, mais pour quelques mois seulement, le temps d’un Erasmus. Le bon élève précise : « Depuis les accords de Bologne, tous les conservatoires européens sont considérés commes des établissements d’études supérieures ». L’Europe existe bien et a permis à Gauthier Toux de se constituer des attaches dans deux pays. Principalement en Suisse où son trio est soutenu par le Cully Jazz Festival depuis plusieurs années – il y a fait la première partie de Wayne Shorter – et connaît très bien le Moods, club de jazz genevois de référence européenne. La France se faisait encore attendre, il l’a abordé en 2016 avec les prix de groupe du tremplin du festival Jazz or Jazz d’Orléans en avril puis du célèbre tremplin de Jazz à la Défense en juin. C’est là que la magie opère.
Muni de ces références et d’un second album, Unexpected Things, Gauthier Toux peut espérer conquérir le territoire français, à commencer par deux dates au Duc des Lombards, les 24 et 25 août, et la première partie de Gogo Penguin à Massy. Deux références de plus pour la saison à venir et un constat réjouissant : « Je ne pensais pas que le tremplin de Jazz à la Défense aurait un tel impact, c’est supérieur à ce à quoi je m’attendais ». La musique y est bien pour quelque chose. Bien mise et produite, elle rappelle par son unicité l’un des atouts de trios de renom, celui du pianiste israélien Shai Maestro ou de son ancien leader, le contrebassiste Avishai Cohen : « J’ai beaucoup écouté Gently Disturbed [célèbre album en trio de Avishai Cohen avec Shai Maestro au piano et Mark Guilianna à la batterie] à 15-16 ans et Glasper à fond, vers 18 ans. Puis j’ai redécouvert et écouté à fond Shai Maestro qui a un beau lyrisme, avec toute la tradition du jazz et des compos intéressantes. J’aime comme ils arrivent à créer des choses organiques ensemble, même dans les parties improvisées où on sent cette énergie à trois ». Cette caractéristique il la retrouve dans « la musique électronique qu’[il] écoute beaucoup, avec ses montées organiques qui finissent en explosion » sans pour autant entreprendre une entreprise de mélanges de genres. Chose qu’il rappelle à plusieurs reprises.
S’il trouve des parallèles avec la musique acoustique, par un « système de couches, de choses qui arrivent les unes après les autres et qui font vivre la musique », il le répète, lui fait du jazz. Et s’il lui arrive d’explorer la musique électronique, c’est « pour se marrer » et surtout sans fusion, toujours l’un sans l’autre. Mais c’est une remarque d’un autre ordre qui attire l’attention, Gauthier Toux trouve intéressante « l’idée de développement et de collectif » dans la musique électronique, en ce qu’elle permet de « sortir de l’idée du soliste ». Comme en écho, il dit de son trio que « [son] nom est mis en avant, alors qu’il s’agit d’un groupe ». Le trio, la famille, la Suisse et l’impression que le nom de ce garçon n’a pas fini de circuler dans l’hexagone.
Florent Servia
Le Courrier (Suisse), septembre 2016
Un bolide jazz sur le circuit.
L’un des nouveaux trios de jazz romands, celui de Gauthier Toux, joue samedi à l’église Saint- François de Lausanne, pour Label Suisse. Rencontre.
Le Gauthier Toux Trio existe depuis à peine trois ans et déjà tout le monde en parle. Dans le cadre de Label Suisse, il sera l’un des deux représentants du jazz programmés à l’église Saint-François de Lausanne, ce samedi, l’autre étant le concert de son aîné, également pianiste, Colin Vallon en solo, le lendemain. Le Gauthier Toux Trio célèbre la sortie de son deuxième disque Unexpected Things paru en mars dernier sur le label français NoMadMusic. Cette année, le combo a déjà joué en première partie de Wayne Shorter au Cully Jazz Festival, donné une trentaine de concerts – la
plupart en France – et remporté le prix de groupe du concours national de jazz de la Défense à Paris. L’an dernier au Festival de Jazz Onze Plus, il avait impressionné par son énergie fulgurante, son groove puissant. Gauthier Toux, jeune pianiste de 22 ans, martelait avec la même énergie les touches du piano à queue que celles du Fender Rhodes B3. Le batteur Maxence Sibille était en osmose et le contrebassiste danois Kenneth Dahl Knudsen amenait quelques respirations dans ce bolide jazz.
Déconcertante facilité
Rencontré à la cafétéria de l’EJMA (École de jazz et de musique actuelle de Lausanne), Gauthier Toux est en pause entre deux cours à la haute école où il termine un master en pédagogie, après un premier diplôme en performance. Jeans, t-shirt, une allure de Christ des temps modernes: sous ses dehors de doux rêveur, le pianiste français est un fonceur. A Chartres, sa ville natale, il passe un bac scientifique tout en enchaînant les cycles du Conservatoire avec une déconcertante facilité. Le bac en poche, il pose sa candidature dans des écoles d’ingénieur comme auprès des Hautes Écoles de musique. Il est reçu dans les deux catégories et décide d’opter pour la musique, cap sur celle de Lausanne parce que Emil Spanyi y enseigne. «Quand je suis arrivé, je parlais beaucoup et j’étais très ‘jazz parisien’, raconte l’intéressé. J’ai rencontré Maxence Sibille assez tôt. Il avait dix ans de plus que moi, était déjà reconnu sur la scène romande, je crois que je l’agaçais un peu.» En cinq ans, les choses ont bien changé, les deux musiciens sont désormais inséparables – ils partagent même un appartement dans le centre de Lausanne. C’est grâce à Maxence Sibille que Gauthier Toux rencontre Kenneth Dahl Knudsen et que la formation se concrétise. « On a gardé le nom de Gauthier Toux Trio, car je suis l’instigateur du projet et c’est moi qui compose, mais c’est un groupe où la relation tissée est énorme, unique. Je me vois un peu comme le petit frère des deux autres. » D’ailleurs, dans le nouveau répertoire que le groupe prépare, des compositions de Maxence Sibille et Kenneth Dahl Knudsen sont au programme.
Be-bop, hip hop, electro
Pour l’heure, le trio joue essentiellement les compositions de Unexpected Things, un fort bel album dans lequel on retrouve certaines caractéristiques du live: les brusques changements d’ambiance, le piano percussif, la batterie nerveuse, la contrebasse au taquet, les juxtapositions d’influences (du bebop au hip hop en passant par l’electro). Mais ici l’énergie est canalisée, retenue. Gauthier Toux a composé le disque d’une traite à l’automne 2015. Il y a invité deux autres amis du coin, Zacharie Ksyk à la trompette et Erwan Valazza à la guitare, sur deux morceaux. « J’ai choisi la formule du trio parce qu’elle me permet de m’épanouir. La batterie a de la place pour les solos et le jeu des interactions me plaît; la contrebasse est la deuxième voix. Il y a tellement de possibilités à trois que j’ai envie de toutes les explorer. » Rendez-vous sur plusieurs scènes romandes dans les semaines à venir.
Elisabeth Stoudmann
Ojazz, mars 2015
Tous les trois sur-diplômés, ils se sont rencontrés dans des conservatoires européens. Suite aux conseils de Jean-Jacques Ruhlmann à Chartres, Gauthier a poursuivi des études à Lausanne où il s’est perfectionné et a fait des rencontres de musiciens surdoués comme lui. Notamment le batteur Maxence Sibille, qui lui a fait connaître son ami contrebassiste danois Kenneth Dahl Knudsen. Et le Gauthier Toux Trio était sur les rails, jouant de nombreuses fois pendant l’année 2013, se créant un répertoire de morceaux originaux puis enregistrant un cd. C’est ce répertoire qu’ils nous ont offert à écouter en live. Du jazz toujours mélodique agrémenté de jeux d’ombres et de lumières, des envolées magnifiques sur un clavier maîtrisé, des développements savants à la contrebasse et une présence efficace de la batterie. Ni trop, ni pas assez. Le public a suivi en symbiose ces jeunes musiciens européens bien représentatifs du jazz actuel, savant et à la fois terriblement sensible, mâtiné de pleins d’influences tellement bien digérées qu’elles restent discrètes, mais qui apportent une richesse extrêmement séduisante. Un magnifique samedi.
Diffusions radio Unexpected Things
TSF JAZZ (Paris, France) “Disque du jour”
Radio France
Club jazz à FIP
Le choix de France Musique
Playlist « Jazz Legends » de TSF JAZZ pour Air France
Paradiso “la première”
Espace 2 “Jazz” (Suisse)
Espace 2 “Magma »
Radio Intensité (Chartres, France)
La 1ère “Paradiso (Lausanne, Suisse)
Diverses radios indépendantes (Paris, Berlin…)